VGA FOOTBALL FÉMININ

Une Vice-Championne Olympique à la VGA Foot féminin !

par | 11/01/2013

Dimanche, 70e minute du 64e de finale de la féminine entre Beauvais et la VGA Saint-Maur. L’entraîneur val-de-marnais effectue son troisième changement. Scène banale d’un match. Mais la joueuse, en revanche, n’est pas ordinaire. Sous le maillot floqué du n° 13, l’ancienne championne de judo Frédérique Jossinet (37 ans) vient de faire son entrée en jeu.

La médaillée d’argent des JO 2004 (- 48 kg) s’est mise au foot en septembre après avoir mis un terme à sa riche carrière cet été. « Je me suis dit : Je vais faire tout l’inverse du judo : un sport dehors, en équipe, où on ne se prend pas la tête, et où il n’y a quasiment pas de contacts, explique celle qui est cadre technique de la FFJDA depuis le 1er janvier. J’en avais marre de me prendre des coups… » Sur les conseils des anciennes Bleues Sandrine Roux et Marinette Pichon, elle frappe à la porte de la VGA Saint-Maur. « Je voulais continuer à me dépasser et m’inscrire dans une vie de groupe qui me manquait depuis que j’ai arrêté le judo », indique Jossinet, également élue depuis 2007 à la mairie du XIe arrondissement de Paris en charge du handicap. « Au début, j’étais sceptique, confie Régis Mohar, l’entraîneur de la VGA. Mais Fred m’a fait changer d’avis en 2 minutes. Elle a une grosse marge de progression au niveau foot, et elle nous apporte son expérience et son implication. Première arrivée, dernière partie. »

Pas étonnant : la championne a changé de sport, pas d’ADN… « C’est mon état d’esprit, sourit Jossinet. Ou je fais les choses bien et j’y vais à fond, à 400%, ou je ne les fais pas. Je suis une passionnée. Même à l’entraînement, je ne peux pas me retenir, ça fait progresser assez vite… » « Lorsqu’elle est arrivée, je l’avais placée en n° 6, se souvient Mohar. Mais elle préférait le côté car elle aime cavaler… »
Dimanche, elle n’évoluait pas à son poste de milieu droit, mais un cran plus haut à l’aile, et s’est offert quelques belles contre-attaques, faisant montre d’une bonne conduite de balle et d’un joli coup d’œil. « Je cours comme une dingue, j’ai des accélérations plutôt pas mal et on me dit que j’ai une bonne vision du jeu », sourit la sportive dont le grand-père maternel a été « footballeur pro avant guerre », et dont « deux grands frères jouent au ballon ». En tout cas, la présence de l’ancienne judokate (consultante TV sur les derniers JO de Londres) et son expérience du très haut niveau sont un atout pour Régis Mohar.
« C’est dingue la bonne humeur et la dynamique que Fred nous amène, lance-t-il. Les jeunes l’ont vue à la télé combattre mais aussi dans Koh-Lanta (NDLR  : émission de téléréalité de TF1). Elles la voient comme une idole. Je leur demande de prendre exemple sur elle au niveau mental. » « Je ne sais pas comment elles me perçoivent, glisse Jossinet. J’ai le même statut que les autres, c’est pour ça aussi que je m’implique à 800%. Remplaçante, pas remplaçante, je suis juste derrière les filles. Ici, il y a des joueuses très fortes, il faut les aider. Si je peux y contribuer, soit en étant sur le terrain soit en m’impliquant dans le club (NDLR : elle a été élue à la VGA omnisports, chargée du haut niveau), c’est parfait… »

Le Parisien