[ATHLÉTISME] Diagonale des Fous – Une performance sportive autour des merveilleux paysages de la Réunion

par | 06/11/2024 | Non classé

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Le 17 octobre dernier, Bruno Simoes, membre de la section d’athlétisme de la VGA Saint-Maur, s’est lancé dans une aventure humaine et sportive magnifique en participant à la Diagonale des Fous, une épreuve mythique du paysage sportif français. La Diagonale des Fous est un ultra-trail de 165km qui se déroule chaque année sur l’île de la Réunion. L’objectif est ainsi de traverser l’île du Sud au Nord avec un dénivelé positif de plus de 10 000 mètres. Voici le récit de son week-end entre les nombreux défis physiques et les paysages à couper le souffle de la Réunion. 

Le 17 octobre, 21h40

Je laisse ma famille (ma femme, mes deux enfants, mon papa, ma maman, ma sœur, mon neveu) et mes amis pour entrer dans l’aire de départ. Après une année de préparation et de nombreux trails préparatoires (8 courses de 45 à 116 km), je me tiens enfin prêt à prendre le départ de la Diagonale des Fous.

Un départ hors norme

Il est difficile de trouver les mots pour décrire l’ambiance folle qui règne pendant les premiers 8 km… L’île vit au rythme de la course pendant trois jours. Jusqu’au km 50, la montée est tranquille, à travers les champs de cannes à sucre. La pluie se fait sentir durant la première nuit…

Le premier lever de soleil sur la course est un moment magique, avec une vue splendide sur le Piton des Neiges.

Km 55 : Mare a boue, premier gros ravitaillement avec du solide (pâtes, patates douces, poulet, sandwich…). Le physique commence à encaisser, mais la véritable course ne commence que lorsque j’arrive à Cilaos (km 76). Je prends une petite pause bien méritée avant d’attaquer la montée de Kerveguen, qui est vraiment sous-estimée dans cette course (4 heures pour 15 km). Vient ensuite la descente : 1100 m de dénivelé sur 3,5 km. Une vraie épreuve.

Km 76 : Cilaos, première base de vie. Je retrouve enfin ma famille et mes amis. Ça fait tellement de bien d’être chouchouté, massé… Et cerise sur le gâteau, mon meilleur pote me fait la surprise d’être à Cilaos ! (Il travaille chez Air France et a réussi à obtenir un vol pour La Réunion pendant ma course.) Je repars de Cilaos tout neuf. Ensuite, c’est la montée du Taïbit, signe de l’entrée dans le cirque de Mafate. La seconde nuit est tombée. Je m’arrête à Marla (km 86) pour dormir 25 minutes. Je tente un second dodo pendant cette nuit, mais sans succès. Heureusement, la météo est clémente, pas besoin de veste pour passer le reste de la nuit.

Le second lever de soleil se fait cette fois dans le cirque de Mafate (deuxième moment waouu). C’est impressionnant de se dire que des gens vivent isolés ici, dans un tel décor. Je me dirige ensuite vers la montée du Maïdo, avec 1500 m de dénivelé sur 8,5 km, pour sortir de Mafate (km 120). Quelle montée de folie ! Et, encore une fois, l’ambiance au sommet du col est incroyable.

Je m’engage dans la descente vers Ilet Savannah (km 140), la seconde base de vie. La nuit est tombée à nouveau, et, une fois de plus, ma famille est là pour s’occuper de moi. Je fais une pause chez le podologue, car des ampoules sur les deux pieds me font terriblement souffrir. Je repars en boitant, mais je sais que je vais finir cette course.

Km 147 : Chemin Ratinaud

Je loupe ma famille au ravitaillement, mais pas grave, ils me retrouvent à La Possession où je dors 35 minutes comme un bébé. Je repars avec toujours ces douleurs aux pieds, mais le rendez-vous est fixé : l’arrivée avec la famille. Pas d’assistance jusqu’à La Redoute, et eux aussi ont droit à un peu de répit.

Le 3e lever de soleil se fait sur le fameux chemin des Anglais (km 160), et je me dirige vers le Colorado pour attaquer la dernière montée puis la dernière descente, sous une chaleur accablante.

Dimanche 20 octobre, 10h00 :

Mes enfants m’attendent sous le pont, ce qui signifie qu’il ne reste plus qu’1 km de plat. J’atteins le stade de la Redoute, je prends ma femme dans mes bras. Délivrance, joie, pleurs… Une médaille et un t-shirt finisher.

Voilà, la Diagonale des Fous est bouclée. Quelle aventure, tant physique que mentale, mais surtout humaine. Il y aura un avant et un après Diag, c’est certain. Je tiens à remercier ma famille pour m’avoir accompagné dans cette folle aventure, ainsi que pour les ravitaillements de grande qualité.

Nous tenons une nouvelle fois à féliciter Bruno pour ce fabuleux exploit dans les paysages grandioses de la Réunion. Bravo !

 

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