Alain MIMOUN

par | 29/06/2013 | HISTOIRE

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MERCI ALAIN !

Alain m’a récupéré à mon premier retour d’Algérie en juillet 1960. Je n’étais pas brillant, alors incorporé au Bataillon de Joinville. Après m’avoir refait une santé, Alain m’a pris sous sa coupe avec quelques-uns de mes collègues du Bataillon de Joinville en relation avec les dirigeants de la VGA Saint-Maur de l’époque et aussi avec le maire de Saint-Maur, Gilbert Noel, gaulliste (il ne fallait pas rire avec cela, Patriote, Gaulliste, la France).

Pourtant dans une période délicate pour lui, Alain Mimoun adhéra à la section d’athlétisme de la VGA Saint-Maur m’emmenant dans  son sillage. Il la quitta en  1966 lorsqu’il y eut la scission de la section d’athlétisme entre le SMAC et la VGA Saint-Maur. Quelle catastrophe ! Nous étions alors le meilleur club de France en  1962.
Intransigeant, méticuleux, voire caractériel, on a dit que j’étais son élève préféré, ce qui m’a valu beaucoup de jalousies, mais ce n’est pas grave ! Oui, j’ai eu l’honneur de partager  en partie son intimité. Que d’anecdotes… Logeant un certain temps chez lui à Champigny, en vacances en Corrèze sur le plateau de Millevaches, visitant la région, surtout les églises et les vieilles pierres. D’ailleurs, il a acheté sa tombe à Bugeat, une vieille tombe qu’il  a restaurée lui-même ce qui lui a valu une blessure à la cheville lors d’une mauvaise chute. La simplicité d’Alain qui, quoique très sollicité par des journalistes n’a jamais voulu de son vivant que l’on fasse sa biographie… 

Je me souviens qu’avant l’officialisation de la relation, le Président de la VGA Saint-Maur, Monsieur Boigeaud, en prélude à ce jumelage dont il était l’un des fondateurs, nous avait emmenés à Pforzheim pour une réunion d’athlétisme. Nous devions courir un 3000 mètres. Auréolé de son titre olympique, “le Vieux” comme on l’appelait affectueusement, Alain, avait préparé cette rencontre avec professionnalisme, minutie, conscience, car il avait une dent contre les Allemands à cause du Monte Cassino ou il avait été blessé.  Arrivés à Pforzheim, nous nous sommes rendu compte que ce n’était pas du tout ce que l’on attendait. C’était plutôt une prise de contact où la  course n’était qu’un prétexte. Ce meeting eut lieu devant un public nombreux. Vous pensez, il y avait le champion olympique et… des adversaires loin de notre niveau. Je me souviens encore de cette course. On s’est, Alain et moi, tiré une bourre incroyable, « quelle partie de manivelle » ! Le public s’en est rendu compte, les autres participants de l’épreuve aussi, largués au premier tour. Je repense encore à cette épreuve. Je ne sais plus lequel de nous deux a gagné. Mais Alain Mimoun c’était ça, il représentait  sa France, c’était en Allemagne, pas de triche !

Par Jean-Marie WAGNON, le 29/06/2013.

 

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